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Facciata laterale Museo Friulano di Storia Naturale

RECHERCHE

Les activités de recherche visent:
- l’élargissement des connaissances relatives au patrimoine naturel, paléontologique et préhistorique régional (et aussi extrarégional),
- à la récupération des témoignages menacés de dispersion et à l’augmentation des collections.

Il se développe aussi bien en relation avec les collections conservées au Musée que comme activité de recherche spécifique sur le territoire, en impliquant tous les secteurs disciplinaires du Musée. Dans beaucoup de ces activités, le Musée collabore avec des Universités et d’autres Institutions Scientifiques aussi bien italiennes qu’étrangères.

- PROJETS DE RECHERCHE SUR LE TERRITOIRE

2020 - 2022 > "Trésors de la terre - TesTerra"Logo Interreg

Le Musée a présenté avec la Communauté de Montagne de la Carnia (LP), la Communauté de Montagne du Canal du Fer - Val Canale et le Geopark Karnische Alpen de Dellach une demande de financement au titre du CLLD HEurOpen - ACTION 3 - PROJETS MOYENS, avec un projet visant à valoriser les Alpes carniques, sur les deux versants italien et autrichien, en mettant l’accent sur un aspect du patrimoine géologique et préhistorique de la zone peu connu et avec un grand potentiel touristique, c’est-à-dire les ressources minérales et les mines considérées non seulement comme des sites géologiques, mais aussi comme des sites historiques, témoins de la relation homme-territoire. Ce projet, appelé Trésors de la Terre (TesTerra), a été approuvé par le comité de sélection lors de la réunion du 11.03.2020 et vérifié par l’Autorité de gestion avec succès le 10.06.2020. Dans le cadre du CLLD TesTerra, le Musée participe, entre autres, à la recherche sur les sites miniers et à l’étude minéralogique de leurs caractéristiques, ainsi que l’examen d’une vingtaine des plus anciennes découvertes préhistoriques métalliques pour vérifier l’utilisation des matières premières locales par l’Homme déjà dans la Préhistoire, en particulier dans les premiers âges des Métaux.

Plusieurs haches préhistoriques analysées dans le cadre du projet 'Trésors de la Terre'
Analisi
Analisi
Monte Avanza
Monte Avanza
Raibl
Roncat

Le Musée au cours des années a effectué des enquêtes stratigraphiques dans les Vallées du Natisone et depuis 2019 il est engagé dans le projet "Analytic", acronyme pour "Archéologie et paléontologie dans l’est du Frioul / Archéologie et Paléontologie des grottes du Frioul oriental", dont l’exposition "Anciens habitants des grottes dans le Frioul" et son catalogue sont l’un des résultats. Les premières interventions du projet ont concerné la recherche sur le terrain, c’est-à-dire la cartographie et le relief des cavités du Frioul oriental, en collaboration avec le Cercle spéléologique et hydrologique du Frioul. Le programme interdisciplinaire se poursuit avec l’étude des traces de l’utilisation anthropique des grottes dans une perspective diachronique, qui comprend une partie du Pléistocène et une bonne partie de l’Holocène.
Le projet "Analytic" a pu contribuer avec sa propre série de données pour le secteur frioulan au Project CRIGA - Cadastre Raisonné Informatique des Grottes Archéologiques, né à la fin des années Quatre-vingt-dix au sein du groupe de travail de l’Université de Trieste.

Le Plan Paysager Régional (approuvé avec DGR 771-2018) a le but d’intégrer la protection et la valorisation du paysage dans les processus de transformation territoriale, également comme levier significatif pour la compétitivité de l’économie régionale. Le Musée Frioulan d’Histoire Naturelle, en collaboration avec d’autres (Région FVG, UNIUD, UTI Carnia, ERPAC) et en co-planification avec le mibact, a contribué aux lignes directrices pour la conception du Réseau Écologique Territorial. Par réseau écologique, on entend un système d’espaces naturels ou semi-naturels dont la fonction est de sauvegarder la biodiversité du territoire, en créant des espaces adaptés à la présence des espèces et en augmentant leur capacité de déplacement et de contact entre populations. Le réseau écologique est défini comme un système interconnecté d’habitats naturels et semi-naturels qui imprègnent le paysage et permettent de maintenir les conditions indispensables à la sauvegarde des populations d’espèces animales et végétales potentiellement menacées par l’activité humaine. En termes généraux, le réseau écologique a un caractère multi-scalaire et espèce-spécifique, c’est-à-dire que les éléments qui la constituent présentent des caractéristiques fonctionnelles différentes si elles sont lues à l’échelle régionale ou à l’échelle locale et peuvent varier selon les espèces pour lesquelles elle est identifiée. Le travail a prévu une phase d’étude pilote dans certaines zones régionales par une approche en deux phases : d’abord l’identification des tracés connectifs potentiels par l’analyse fonctionnelle du territoire, y compris par l’utilisation de logiciels spécifiques, et, ensuite, le choix par la collectivité territoriale des nœuds et corridors à sauvegarder, à renforcer ou à concevoir pour assurer la connectivité écologique au niveau local. Dans la réalité, les éléments du Réseau Écologique Local sont représentés par des habitats individuels, des ensembles d’habitats naturels, ou des mosaïques de paysage plus ou moins étendues où les zones urbanisées, les zones cultivées et les éléments naturels (haies, rangées d’arbres, prairies, forêts résiduelles) se suivent avec une densité différente. Il s’agit donc d’identifier des domaines de connexion potentielle écologique et environnementale à l’échelle locale, contribuant à l’objectif général d’un développement durable et compatible.

Progetto rete ecologica
Progetto rete ecologica
Image d'un exemple de réseau écologique territorial, montrant le chemin de liaison potentiel à l'intérieur de la zone considérée

Activités menées dans le cadre de l’accord de collaboration avec la région du Frioul-Vénétie julienne pour l’étude, la surveillance et la divulgation en vue de la prévention et de la lutte contre la propagation d’espèces végétales néophytes envahissantes potentiellement invasives et d’importance européenne (2016). Le problème de l’invasion d’espèces néophytes (ou extraterrestres) est devenu extraordinairement actuel, si bien qu’un règlement a récemment été publié au niveau européen (RÈGLEMENT UE n. 1143/2014) qui en encadre les aspects liés au contrôle de leur diffusion et aux stratégies pour éviter de nouvelles entrées dans les pays de l’Union. Une espèce se définit exotique lorsqu’elle se trouve dans un territoire différent de son aire de répartition naturelle, c’est-à-dire qu’elle provient d’une autre aire géographique. Les espèces peuvent aussi se déplacer naturellement, mais dans le cas des néophytes, l’introduction dans un territoire dépend toujours de l’homme et peut être volontaire, comme dans le cas d’espèces cultivées à des fins ornementales ou alimentaires, soit accidentelle, dans le cas où elles sont transportées par le trafic commercial ou, en général, tout déplacement d’hommes et de véhicules d’un pays à l’autre. À cet égard, les principales voies de communication, telles que les lignes ferroviaires, les autoroutes, etc. jouent un rôle clé dans la propagation de ces plantes. Lorsqu’une espèce exotique arrive sur un nouveau territoire, ou qu’elle y est déjà cultivée dans des parcs, des jardins ou des pépinières, elle pourrait rencontrer les conditions climatiques propices à sa propagation. Dans certains cas, ces entités parviennent à se propager au point de devenir envahissantes, avec des répercussions négatives sur la biodiversité, la perception du paysage et la sphère socio-économique. Très souvent, il s’agit d’espèces pionnières et ruderales : c’est pourquoi la dégradation des systèmes naturels en favorise l’entrée et la diffusion. Les problèmes causés par les espèces néophytes, surtout lorsqu’elles sont invasives, sont multiples, allant de la pollution biologique des écosystèmes autochtones à la dégradation des systèmes agricoles, en passant par les atteintes à la santé humaine. Plus généralement, on peut dire que les invasions biologiques ont des effets négatifs sur les services écosystémiques, définis comme l’ensemble des composants de l’écosystème, leurs processus et leurs fonctions (Millennium Ecosystem Assessment, 2005). Il est évident que des mesures appropriées sont nécessaires, de la part des Administrations, pour pouvoir limiter le plus possible le phénomène et éviter une éventuelle et future détérioration de la situation. Ces actions devraient se fonder sur la connaissance de l’ampleur du phénomène et sur l’interprétation correcte de celui-ci en fonction de l’affectation des sols. Dans ce contexte s’insère la recherche que le Musée Frioulan d’Histoire Naturelle a menée, en collaboration avec la Région Frioul-Vénétie Julienne, qui a eu comme objectif principal l’acquisition de critères pour la gestion territoriale visant à enrayer la propagation des espèces envahissantes. Les objectifs spécifiques ont notamment été:
1 - mise à jour de la liste des espèces végétales néophytes du Frioul-Vénétie julienne :
2 - Élaboration d’un modèle de relation entre la propagation des espèces exotiques envahissantes et la dynamique de l’utilisation des sols à l’échelle régionale :
3 - Propositions de lignes directrices visant à prévenir et/ou limiter l’invasion d’espèces exotiques.

Ailanthus Monti di Selz Monfalcone
Buddleja davidii greto but zuglio
Fallopia japonica Torre Tapogliano
Fleurs de Balsamine de l'Himalaya (Impatiens glandulifera), une plante exotique invasive d'Asie, désormais répandue en Italie

La faune aquatique de la Val Uccea est dans l’ensemble peu connue et les rares données disponibles se réfèrent à des invertébrés macrobenthiques et meiofauna des sources, parmi lesquelles la source même de l’Uccea. La faune interstitielle hypothyrrhéique, qui se trouve dans les sédiments accumulés dans le lit de la rivière, était jusqu’à présent totalement inconnue. La présente recherche a pour but de combler ce vide, notamment en ce qui concerne l’importance écologique de cette composante qui agit (a) comme zone de refuge des espèces de surface en période de crise de l’eau, (b) de la zone de développement des premiers états larvaires des macro-invertébrés benthiques, et (c) comme habitat principal ou secondaire, des espèces de méophaune (de dimensions généralement inférieures à mm) qui peuvent également en être exclusives (stigmates freatobionts). Huit stations différentes ont été identifiées le long du cours du Torrente Uccea, où ont été réalisés des échantillonnages de macroinvertébrés benthiques et des collections de faune interstitielle hypothérréale au moyen de différentes méthodologies. Du point de vue de la faune, les résultats les plus intéressants ont été la composante stigbique, plus riche à proximité des sources et à la sortie du ravin. Il convient de signaler la découverte de crustacés synchroarides du genre Bathynella, une nouveauté absolue pour la faune d’Uccea, ou d’autres urgences parmi les crustacés copépodes. Riches ont été les collections de macrozoobenthos qui a été trié au niveau de l’Ordre et est actuellement en cours de détermination spécifique par des spécialistes. Les collections d’Éphéroptères et de plébiscites, dûment complétées par des données antérieures, éditées ou non, ont permis d’établir une checklist préliminaire, en phase de mise en œuvre.

Progetto Uccea
Une vue hivernale du ruisseau Uccea enneigé dans le Parc des Préalpes Juliennes

Selon la Loi Régionale 42 de 1996, les biotopes représentent de petites zones d’intérêt naturel, protégées au niveau local, où des activités humaines appropriées et compatibles peuvent coexister avec la conservation des habitats. De nombreux biotopes ont été créés après l’entrée en vigueur de la loi, répondant aux propositions des représentants du monde de la recherche, des autorités locales et des associations naturalistes. En outre, de nombreux biotopes relèvent entièrement ou partiellement des zones d’intérêt européen au sens de la directive 92/43 CEE "Habitats", (ZPS, ZSC, par ex. Marais Fraghis, Tourbière de Sequals, Tourbière de Casasola, Risorgive di Virco et d’autres)En soulignant leur importance. La plupart des biotopes qui ne sont pas affectés par des sites d’intérêt communautaire sont généralement de petite taille et, malgré le fait qu’ils abritent souvent des habitats de grand intérêt et/ou des espèces rares et endémiques, ils sont dotés de peu d’instruments de protection. Le projet d’étude des habitats et leur restitution cartographique à une échelle de détail (1:5000) naît de la prise de conscience que ces petites zones protégées n’ont pas fait l’objet jusqu’à présent de recherches ciblées, sauf dans les cas où leurs frontières se chevauchent en partie avec celles des SIC-ZSC, pour lesquels les Plans de Gestion ont été produits, ou dans les rares cas où ils ont été affectés par des analyses dans le cadre de Projets Life spécifiques. En ce qui concerne l’encadrement de la végétation, on a adopté un niveau phytosociologique qui peut facilement correspondre avec l’habitat Natura 2000 et celui rapporté au niveau régional dans le Manuel des habitats. Le projet s’est terminé par la publication du volume monographique édité par le Musée "I Biotopi del Friuli Venezia Giulia. Une mosaïque de biodiversité".

Biotopi cima
Vue de la végétation typique d'une tourbière au Biotope Naturel de Flambro (Talmassons, Udine)

Le projet, financé par le programme de coopération territoriale européenne Interreg V Italie-Autriche 2014-2020, prévoit la création d’un géoparc transfrontalier pour valoriser le patrimoine géologique et élaborer des stratégies de développement durable de la zone, en renforçant la conscience de sa valeur, en favorisant l’équilibre entre croissance et bonne gestion de l’environnement, en promouvant la culture scientifique, en augmentant l’offre touristique du territoire concerné. Partenaires du projet:
• Commune d’Udine - Musée Frioulan d’Histoire Naturelle
• UTI de la Carnia
• UTI du Canal du Fer-Val Canal
• Géopark Karnische Alpen
• Région autonome du Frioul-Vénétie julienne - Service géologique
• Province de Bolzano - Musée des sciences naturelles du Tyrol du Sud
Plus d’informations sur l’initiative sont disponibles sur le site dédié .

Des enquêtes de surface réalisées par des passionnés dans les années Quatre-vingt-dix du siècle passé dans le lit du torrent Torre ont fréquemment conduit à la découverte de traces d’anthropisation liées à la Préhistoire et à la Protohistoire. Il s’agit de zones d’affleurement d’objets lithiques et céramiques, dans certains cas faunistiques, portés à la lumière des crues du torrent. En 2007, le personnel du Musée a entrepris un projet de géoréférencement des sites dont les matériaux sont conservés dans son entrepôt, afin de conserver une donnée univoque sur leur emplacement; Au cours de ce projet, des vérifications ont été effectuées au niveau du lit de la tour, qui ont permis de recueillir les coordonnées géographiques de six localités. L’importance scientifique de ces découvertes, qui témoignent de certains moments de la Préhistoire qui, dans la province d’Udine, ont encore besoin d’être détaillés, et le risque auquel ces zones sont constamment soumises, ont suggéré de lancer des enquêtes stratigraphiques plus approfondies dans les zones d’affleurement connues et dans celles qui seront mises en lumière par les événements naturels.  Les recherches à Nogaredo al Torre ont commencé en 2015, la zone objet des recherches, déjà après une première observation, a été caractérisée par trois zones anthropisées distinctes qui ont été étudiées cette année-là, mettant en évidence une structure de cockpit et une vaste zone anthropisée. Les matériaux récoltés sont attribuables au Néolithique antique, Mais on trouve aussi des éléments qui documentent la fréquentation au IIIe millénaire av. J.-C., une phase chronologique encore peu connue dans la région et qui semble fournir ici l’une des rares attestations italiennes du style de Cetina, qui s’est répandue principalement dans l’Adriatique oriental. Les visites se poursuivent dans la zone soumise à de nombreuses variations dues aux vagues de crue du torrent.

Scavo Nogaredo analisi al GIS
Vue d'un méandre de la rivière Torre dans la localité de Nogaredo

Les termes "petits mammifères" ou "micromammifères" désignent un groupe d’animaux, généralement de petite ou moyenne taille, sans valeur systématique. En effet, cette catégorie comprend plusieurs espèces animales qui relèvent des ordres Rodentia, Soricomorpha, Erinaceomorpha. Les petits mammifères jouent un rôle très important dans l’écosystème, grâce à l’activité de fouilles, créant un véritable réseau de galeries souterraines, utilisées ensuite par diverses autres espèces animales (amphibiens, reptiles, invertébrés). Les rongeurs peuvent alors favoriser la dispersion des graines, en les enterrant et en les accumulant dans des cachettes, et des champignons. Enfin, ils constituent un maillon très important de nombreuses chaînes trophiques, pouvant représenter pour certaines espèces de vertébrés une ressource fondamentale. Dernier point, et non le moindre, c’est qu’il s’agit d’un groupe peu connu, notamment au niveau de la distribution. Pour cette raison, un projet de recherche pluriannuel visant à la connaissance de ces animaux, d’un point de vue écologique et distributif, a été entrepris avec le Parc Naturel Régional des Préalpes Juliennes. Le projet a abouti à une base de données géoréférencée avec les données de présence des espèces, et avec un volume scientifique-informatif édité par le Parc Préalpes Giulie en collaboration avec le Musée.

Un spécimen de campagnol roussâtre, un rongeur associé aux forêts préalpines

Sur le territoire administré par la Région autonome du Frioul-Vénétie julienne, il semble y avoir une trentaine d’espèces de chauves-souris, toutes particulièrement protégées au niveau européen et incluses dans différentes annexes de la Directive Habitats 92/43 CEE. La nécessité de protéger ces animaux découle des conditions de conservation précaires dans lesquelles se trouvent de nombreuses espèces, certainement parmi les plus sensibles aux modifications environnementales causées par l’homme. Ils sont intégralement protégés par la loi italienne (art. 18 de L. 349/1986; art. 2 de L. N. 157/1992) et par diverses conventions internationales ratifiées également en Italie (données de L. et III de la Convention de Berne, rendue exécutoire en Italie par L. 503/1981; de L. II de la Convention de Bonn, rendue exécutoire par L. 42/1983 et par l’Accord sur la protection des chauves-souris européennes identifié par l’acronyme EUROBATS; de l. B et D du D.P.R. 357/1997 relatif à l’application de la directive Habitats 92/43 CEE). Bien que des preuves discrètes de tendance à la hausse de ces animaux aient récemment été publiées dans plusieurs régions d’Europe, il est prudent de continuer à considérer les chiroptères comme des espèces le plus souvent en danger très grave. Sur le territoire de la région autonome du Frioul-Vénétie julienne, les chauves-souris sont encore peu connues, par conséquent l’Administration de la Région Friuli Venise Julie a chargé le Musée Frioulan d’Histoire Naturelle de réaliser un monitorage sur ce délicat groupe animal, étendu à tout le territoire de la région Friuli Venise Julie, intitulé "Les Chirotteri protégés par la Directive Habitats 92/43 CEE dans la Région Autonome Frioul-Vénétie Julienne. Monitorages 2013-2014", dont les activités ont été étendues jusqu’en 2015. À la fin de la mission, le suivi et la collecte de données se sont poursuivis et produisent des résultats considérables, essentiels notamment pour la conservation et la gestion territoriale. Les activités ont principalement porté sur la vérification des sites d’agrégation reproductive et léthargique, mais des systèmes de capture sophistiqués et des vérifications bio-acoustiques ont été utilisés simultanément pour augmenter les données disponibles, soit pour mieux comprendre le cadre global, en le reliant aux vérifications occasionnelles dues à la collaboration spontanée de citoyens, d’organismes publics et privés.

Image relative aux activités de surveillance bioacoustique des chauves-souris sous une structure routière
Combles d'une maison rurale avec une nurserie de reproduction de Grands Rhinolophes, une espèce particulièrement protégée au niveau communautaire

Programme de coopération transfrontalière Interreg Italie-Slovénie 2007-2013 WP2-Conception d’une méthodologie uniforme de surveillance et d’analyse de l’impact du changement climatique sur la biodiversité (2011-2012) L’objectif principal de l’étude était d’élaborer un protocole pour l’évaluation et le suivi, à court et à moyen terme, des impacts du changement climatique sur les composantes végétales et sur certaines composantes de la faune des écosystèmes terrestres et, dans la mesure du possible, y compris sur leurs interactions potentielles avec des composants particulièrement sensibles de la composante abiotique (en particulier de la cryosphère) sur le territoire du Frioul, dans le cadre du projet Interreg Climaparks, en particulier en ce qui concerne le Parc Régional des Dolomites du Frioul et le Parc Régional des Préalpes Juliennes. Pour une étude efficace du changement climatique, il a été jugé approprié de sélectionner des écosystèmes simples tant d’un point de vue structurel que de composition, dans des environnements où les éléments de variabilité qui ne sont pas directement liés aux processus analysés sont réduits au minimum. Les composants les plus sensibles des systèmes environnementaux de montagne sont la végétation, la faune et, en ce qui concerne les composants abiotiques, les glaciers et les zones de pergélisol, car ils dépendent étroitement du climat et du bilan énergétique de la surface. Considérant qu’il n’y a pas de certitude absolue quant à l’échelle spatiale et temporelle avec laquelle les effets du changement climatique se manifesteront, des activités de surveillance multiples ont été planifiées, compte tenu des aspects et des processus qui peuvent être intégrés entre eux, tant au niveau des espèces que des communautés, tant à l’échelle des parcelles individuelles que des zones plus étendues. Les méthodes suivantes ont été adoptées :
1) Surveillance des différentes communautés végétales au sein des parcelles permanentes
2) Élaboration d’une carte phytosociologique de la végétation qui puisse constituer un point de référence pour la surveillance à moyen et long terme (15-20 ans) des variations potentielles de répartition spatiale et aréolaire et de la composition floristique des communautés végétales;
3) Analyse éventuelle de la phénologie des espèces végétales cibles (dans les parcelles sélectionnées au point 1);
4) Surveillance de l’utilisation des sols et de ses changements;
5) Approche par gradient altitudinal avec sélection de différents horizons altitudinaux, au-dessus de la limite de la forêt;
6) Approche pour les écosystèmes à haut potentiel de sensibilité, tels que les prairies d’altitude et les vallées nivales;
7) Surveillance éventuelle des processus de colonisation et du dynamisme dans des sites où la composante végétale est étroitement associée à des formes glaciaires et/ou périglaciaires.
En ce qui concerne la composante faune, le protocole a prévu la surveillance des communautés de certains taxons de la faune choisis pour leur aptitude avérée en tant que bioindicateurs. Il est notamment prévu de surveiller les lépidoptères, les coléoptères carabidés et les araignées parmi les invertébrés terrestres, les différents groupes de macro-invertébrés aquatiques et les oiseaux nicheurs parmi les vertébrés. La structure de surveillance prévoit, pour les invertébrés terrestres, l’identification des stations de prélèvement en parcelles permanentes disposées tous les 100 m de dénivelé selon des altitudes transversales allant du plan subalpin au plan nival, si possible les mêmes que celles prévues pour la surveillance des communautés végétales. Pour les macro-invertébrés benthiques d’eau courante, trois bassins hydrographiques doivent être sélectionnés dans chaque parc : l’échantillonnage du tronçon sorgentizio (crénal) et épiretrale doit être effectué dans les têtes du rio ou du torrent principal. Enfin, l’étude des communautés d’oiseaux nicheurs devra être effectuée par la technique du comptage des présences à des points d’écoute situés dans les mêmes parcelles que celles prévues pour les invertébrés terrestres.

Aperçu de la végétation de saules nains sur le Mont Canin

L’Ente Parco delle Dolomiti Friulane a chargé le Musée Frioulan d’Histoire Naturelle d’effectuer un recensement de la flore du territoire relevant de sa compétence. Ainsi a été signée une convention entre les deux Organismes pour l’étude préliminaire de la flore dans certaines aires échantillons sur la base de leur représentativité sur le territoire du Parc et leur facilité d’utilisation à des fins touristiques. Ces zones ont été divisées en un réseau de 6,5 x 5,5 km correspondant aux cadrans de la Cartographie Floristique Centre Européenne (ou VTT, Ehrendorfer & Hamann, 1965)afin d’obtenir, à l’issue de la recherche, un tableau aussi complet que possible de la distribution de la flore du Parc, notamment en ce qui concerne les espèces endémiques, celles inscrites aux annexes des directives communautaires (en particulier la 43/92/CEE), celles inscrites sur les listes rouges nationales et régionales et/ou qui bénéficient d’une certaine protection. Dans cette phase, la division en cadrans a donc eu pour but de mettre en place un projet de cartographie floristique et d’essayer de délimiter la distribution des seules espèces cibles. Dans l’ensemble le bilan des activités a été positif avec un accroissement considérable des signalisations floristiques et des données géoréférencées et avec la découverte de quelques entités intéressantes, parmi lesquelles quelques jamais signalées en Friuli Venise Julie (Poa chaixi, Helictotricon parlorei). La collection de taxons critiques (Alchemilla, Hieracium, Rubus, Knautia) a été satisfaisante. Du point de vue végétatif également, plusieurs aspects intéressants ont été mis en évidence et l’articulation différente des phytocénoses sur le territoire du Parc a pu être mieux élucidée, notamment par rapport à leur signification au niveau des habitats Natura 2000. Quelques sites d’une valeur naturaliste particulière ont été identifiés (M. Borgà-prati di Salta, zones humides du Vajont, prairies des Centenere) tant pour la richesse d’espèces que pour leur signification biogéographique. Au terme de la recherche, un volume édité par le Parc intitulé "La flore du Parc : invitation à la découverte du paysage végétal dans le Parc Naturel des Dolomites du Frioul" a été publié.

Floraison de Dryade à huit pétales (Dryas octopetala) dans les Dolomites frioulanes

Le Musée a développé le "Projet Rogge di Udine" dans le but d’étudier le territoire urbain du point de vue de la qualité de l’environnement, en particulier en ce qui concerne les aspects floristiques et faunistiques, sans négliger les aspects historiques, qui constituent le contexte dans lequel les voies ont évolué depuis leur création pour répondre aux besoins d’eau de la ville d’Udine. L’étude de la composante naturaliste - en particulier - représente une phase incontournable d’un projet de conservation de la biodiversité et de développement durable. Dans une perspective urbanistique, cette recherche constitue donc un outil utile de planification. La conservation des habitats naturels ou semi-naturels, y compris en milieu urbain, est en effet une condition indispensable dans laquelle la biodiversité elle-même est conçue comme un indicateur de l’exactitude de l’aménagement du territoire dans le cadre d’un développement durable. Le "Projet Rogge de Udine" a donc été centré sur l’étude de la qualité bio-écologique des cours d’eau de la ville, à travers des approfondissements sur les communautés végétales et animales visant à l’évaluation de l’éventuel degré de perturbation et à la recherche de solutions pour une possible restauration et une gestion consciente de ces milieux.

Image relative aux activités de surveillance floristique dans la zone urbaine de la ville d'Udine

La zone alpine et préalpine des Julies occidentales, en raison de sa position particulière, isolée et marginale, au sein de l’arc alpin méridional, présente des éléments importants de la structure de la faune prélaciale et une caractérisation biogéographique marquée, avec des infiltrations évidentes de la zone sud-est européenne-balkanique.  Le projet a prévu la réalisation de deux monitorages triennaux de 2001 à 2008 ("Surveillance de Bioindicateurs de pâturages et de hêtraies" réalisée dans le territoire septentrional du Parc et le "Monitorage faunique des invertébrés dans des milieux naturels de la zone méridionale du Parc") qui ont permis de détecter la présence dans la zone d’une composante de la faune d’une importance absolue, avec un grand nombre d’espèces parfois d’une valeur naturaliste considérable. De nombreuses particularités de la faune de la région ont été découvertes, y compris certaines espèces nouvelles pour la science, comme le Mollusque Gasteropode Limax giovannellae, endémique exclusif des Préalpes Juliennes, et le Coléoptère Curculionide Dichotrachelus kahleni, endémique locale (Alpes Carniques et Préalpes Juliennes) dont les découvertes sur le Groupe du Mont Plauris ont permis d’en confirmer l’identité. De nouvelles espèces de faune ont également été signalées en Italie ou dans les Alpes du Sud-Est. Les données obtenues ont également permis de définir une gestion correcte de la zone afin de protéger et de valoriser la biodiversité et les urgences de la faune. En perspective, les données obtenues constituent en outre une première étape pour la mise en place d’une base de données de la faune du Parc, qui peut constituer le point de départ d’un atlas de la faune régionale à des fins de conservationde gestion, éventuellement étendu à l’avenir à l’ensemble du territoire montagneux julio-carnique.

Surveillance des invertébrés sur le versant sud du Mont Plauris dans les Préalpes juliennes

Le Musée a coordonné les recherches sur les lichens et les briofites dans le Parc des Préalpes Juliennes, en collaboration avec le Département de Biologie de l’Université de Trieste. La flore macrolichénique a été recensée dans les Monts Musi et Plauris, bien connus pour être des zones de contact entre caractéristiques biogéographiques européennes et méditerranéennes, à l’intérieur d’Unités Géographiques de 2,75 x 3,25 km et en correspondance avec des milieux diversifiés tels que mughete, feggete, crêtes rocheuses, murs de pierres sèches. 177 espèces ont été recensées. La comparaison des deux zones a montré que la chaîne des Monts Musi présentait une biodiversité plus grande que celle du Plauris, car avec environ 1100 échantillons on a pu recenser 109 taxons dont 3 nouveaux pour la flore régionale ( Cladonia ramulosa, Collema conglomeratum et Lempholemma polyanthes). La liste floristique du mont Plauris, basée sur l’identification d’environ 500 échantillons, ne comprenait que 68 taxons, parmi lesquels quelques espèces jamais signalées pour cette localité, comme par exemple Hyperphyscia adglutinata. Dans l’ensemble, l’étude n’a pas mis en évidence d’urgences d’intérêt exceptionnel Scientifique, si l’on exclut les nouvelles indications florales mentionnées ci-dessus, malgré cela, les résultats de l’enquête ont revêtu une importance documentaire considérable qui pourrait constituer à l’avenir une référence pour d’éventuels changements. Une donnée importante qui est apparue est que les hêtraies représentent l’environnement le plus intéressant pour le développement d’une flore riche en macrolichens, si les bois sont noués, désertés et pas trop fermés : ce sont des conditions assez rares. Pour cette raison, des indications pour la gestion des hêtraies, visant à augmenter la flore à macrolichens, ont été fournies à l’Organisme Parc.

Le Projet de recherche concerne la convention sur le "Monitorage de la composante faunistique des Biotopes naturels du Frioul-Vénétie Julienne", stipulée entre le Musée Frioulan d’Histoire Naturelle d’Udine et l’Entreprise des Parcs et des Forêts Régionaux du Frioul-Vénétie Julienne. La Directive 92/43/CEE, mieux connue sous le nom de Directive Habitats, exige des États membres de l’Union Européenne l’identification sur leur territoire des sites d’intérêt communautaire (SIC) sélectionnés en fonction de la présence d’habitats, naturels ou semi-naturels, et, en ce qui concerne la faune, espèces inscrites à l’annexe II de la directive (espèces rares, endémiques, menacées ou en danger d’extinction). A côté des sites d’intérêt communautaire (SIC), un projet spécifique promu par le Ministère de l’Environnement (Projet Bioitaly) a permis l’identification de sites d’intérêt national (SIN) ou éventuellement régional (SIR). Les SIC et SIN non inclus dans les Parcs ou Réserves du Frioul-Vénétie Julienne, en général de faible étendue, prennent le nom de "biotopes". Ce projet se concentre sur 18 biotopes régionaux. Différents groupes taxonomiques considérés comme bioindicateurs ont été choisis (mollusques, crustacés et, parmi les insectes, éphémères, dentistes, plébiscites, coléoptères, orthoptères et lépidoptères), pour chacun desquels un protocole méthodologique précis de travail a été établi.  Le nombre d’espèces récoltées dans les biotopes étudiés s’élève au total à 2200, réparties entre les différents groupes taxonomiques considérés. D’une manière générale, les résultats de la surveillance indiquent que les lépidoptères, tant en raison du très grand nombre d’espèces présentes que de leur lien avec la végétation et donc avec les facteurs climatiques, sont de très bons bioindicateurs à l’échelle géographique. En revanche, les coléoptères carabidés se sont révélés être un groupe qui permet d’évaluer la biodiversité des différents microhabitats et, étant lié à la faune du sol, il se prête à des méthodes d’enquêtes rigoureusement sélectives pour les différentes typologies environnementales (par ex. forêts, prés, tourbières). D’autres groupes se sont révélés moins aptes à l’évaluation de la qualité environnementale, comme les plus voyants et riches en espèces pavillonnaires, comme les orthoptères et les dentistes.  En général, sur la base des résultats obtenus tous les biotopes étudiés sont des résultats dignes de protection, s’agissant de lambeaux épaves d’une trame plus vaste de milieux naturels désormais en voie de disparition rapide, en particulier en ce qui concerne la zone pédécollinaire et planiziale.

Pieges à fosse pour surveiller les invertébrés terrestres dans un biotope régional

En 1985 ont commencé les recherches stratigraphiques du Musée sur le site néolithique de Sammardenchia, poursuivies jusqu’en 1989 en collaboration avec le Musée Tridentino des Sciences Naturelles. En 1994, les enquêtes ont repris après quelques années de pause avec la collaboration du Département d’histoire de la civilisation européenne de l’Université de Trente. Pendant plus de 15 ans, les fouilles n’ont jamais manqué l’appui logistique et financier de l’Administration Communale de Pozzuolo del Friuli et du Groupe de Recherches "Aghe di Poc", qui a permis la découverte de 321 sous-structures néolithiques (datées entre 5500 et 4500 av. JC) qui ne représentent qu’une infime partie de celles que l’on estime être encore enterrées. Il s’agit généralement de fosses plus ou moins régulières, de puisards cylindriques, de rares trous de pieu, de structures plus larges, comme un puits-citerne de quelques mètres de diamètre pour la collecte de l’eau, quelques pavés et un système à double fossé pour la délimitation et le drainage d’un village.  Le matériel archéologique recueilli a été soumis au catalogage et à l’analyse technico-scientifiques.

Activités de fouille sur le site néolithique de Sammardenchia

Entre 1982 et 1985, l’abri a fait l’objet de fouilles stratigraphiques sous la direction de Francesca Bressan du Musée Frioulan d’Histoire Naturelle et Antonio Guerreschi de l’Université de Ferrare. Quatre campagnes d’excavation d’une superficie d’environ 4 m2 ont été menées. Le site, sur la rive gauche du fleuve Natisone (San Pietro al Natisone), conserve une importante séquence qui se situe entre la fin du Paléolithique supérieur et l’âge du bronze. Le niveau le plus ancien (US 5) se réfère à l’Epigravettien récent, tandis que ceux ci-dessus (UUSS 4, 3B et 3A) sont datés respectivement au Mésolithique de phase antique (Sauveterriano) et récent (Castelnoviano). Le Refuge de Biarzo est l’un des principaux sites pour la reconstruction du peuplement de l’Italie du Nordest entre la fin du Pléistocène et le début de l’Holocène et pour cette raison à partir de 2010 le Musée et l’Université de Ferrare ont repris l’étude des matériaux et des échantillons naturalistes recueillis au cours des fouilles. Parmi les nombreux résultats de ces approfondissements, rappelons l’étude génétique menée sur des restes de porcs aux niveaux mésolithiques qui a permis d’envisager une domestication locale de cette espèce.

Intérieur de l’abri de Biarzo, près de San Pietro al Natisone

Via Cecilia Gradenigo Sabbadini
22-32, 33100 Udine
Comment se rendre au musée

0432 1273211
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